vendredi 15 juin 2018

J’aime mon auteur/trice


 On parle de surproduction de livres : des paquebots entiers ! On parle de mauvaises ventes ou encore de perte de lecteurs/trices : les naufrages ? Aujourd’hui, dans cette société de toujours consommer plus, les diffuseurs/distributeurs gagnent eux plus, quand on fait plus de livres. Du coup, plus devient un hymne et… Une répétition. Mais les auteurs/trices, en bons navigateurs/trices, gagnent-ils plus ?



Travailler plus pour ga…euh : observation océanographique du livre
De nombreux auteurs/trices trouvent anormal que nos ami/es éditeurs/trices ne fassent pas assez de communication/marketing sur leurs livres (j’en fais partie). Car dans cet océan, nos pages surnagent un temps avant de couler dans un rayon ou un autre. Au mieux, un roman est assez bon pour obtenir sa bouée pour le rayon ; au pire, s’il n’y a pas assez de ventes, il est retourné à l’éditeur car le libraire n’a pas de place au port. De son côté, l’éditeur ne peut pas forcément se permettre trop de communication sur un titre (bien que ?) car c’est le phénomène de nouveauté qui est avant tout vendeur… et de fait, une nouveauté est remplacée par une autre : le cycle des marées ? Ainsi, quand on publie son livre (bd, roman, album, etc.), on a trois à quatre mois au mieux de mise en lumière solaire-marketing et après plouf : direction les fonds abyssaux plus ou moins habités.


Au milieu de tout cela, les grands groupes publiant des formats poche - cette seconde vie pour un roman publié en grand format - vont à la pêche au titres, euh, aux gros. Pour qu’un roman se transforme en plus petit format et remonte de nouveau sur la table du libraire pour un peu moins cher, il faut qu’il soit bien gras (la taille du ventre du livre s’exprime en vente de sortie de caisse, scrutée par des logiciels). L’éditeur poche lance alors sa ligne avec un appât plus ou moins important (c'est-à-dire qu’il négocie classiquement avec l’éditeur possédant les droits d’exploitation du roman ou l’auteur/trice si il/elle a gardé ses droits). Si l’auteur/trice à la côte et/ou si son roman est bien dodu, Mr et Mme Poche offre un chèque (qui est donc divisé avec l’éditeur grand format et l’auteur/trice s’il y a lieu) et un pourcentage sur les ventes à venir.


Voilà dans les grandes lignes comment ça fonctionne notre poissonnerie. De fait, dans cette grande baignoire pleine de livres, je voulais simplement vous dire que si vous aimez des romans, bd, albums, etc., il est important de le signaler : sur les réseaux sociaux, sur la page web de votre libraire, à vos ami/es, voire chez Mamazone (ce site gourmand étant utile à deux choses : les référencements, et la mise en avant de titre qu’on peut ensuite aller acheter chez son libraire). En tout cas, c’est ce que je fais. Pas besoin de mettre une tartine de texte (les tartines ça ne flotte pas bien) pour dire que vous l’aimez. Une phrase et la couverture du livre suffisent. Sur Mamazone et d’autres sites vendeurs, vous pouvez également mettre des étoiles (parce que les étoiles, c’est joli). Ce petit plus met l’accent sur des livres et leurs permettent de flotter un peu plus longtemps. Au contraire de s’acharner sur un livre : ça n’apporte pas grand-chose (de toute manière, soit on n’aime pas il coule tout seul et si  d’autres peuvent l’aimer, c’est dommage de le faire sombrer avant qu’il ne puisse l’attraper). 

Faites ce que vous voulez de ce billet à titre informatif, je ne fais que vous informer de ce qu’il en est car vos auteurs/trices vous aiment mais que s’ils se noient, vous n’aurez plus de livres.


#PayeTonAuteur

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