On
parle de surproduction de livres : des paquebots entiers ! On parle
de mauvaises ventes ou encore de perte de lecteurs/trices : les naufrages ?
Aujourd’hui, dans cette société de toujours consommer plus, les diffuseurs/distributeurs
gagnent eux plus, quand on fait plus de livres. Du coup, plus devient un hymne et… Une répétition. Mais les auteurs/trices,
en bons navigateurs/trices, gagnent-ils plus ?
Travailler plus
pour ga…euh : observation océanographique du livre
De
nombreux auteurs/trices trouvent anormal que nos ami/es éditeurs/trices ne fassent
pas assez de communication/marketing sur leurs livres (j’en fais partie). Car
dans cet océan, nos pages surnagent un temps avant de couler dans un rayon ou
un autre. Au mieux, un roman est assez bon pour obtenir sa bouée pour le rayon ;
au pire, s’il n’y a pas assez de ventes, il est retourné à l’éditeur car le
libraire n’a pas de place au port. De son côté, l’éditeur ne peut pas forcément
se permettre trop de communication sur un titre (bien que ?) car c’est le
phénomène de nouveauté qui est avant tout vendeur… et de fait, une nouveauté est
remplacée par une autre : le cycle des marées ? Ainsi, quand on publie son livre (bd, roman, album, etc.), on a trois à
quatre mois au mieux de mise en lumière solaire-marketing et après plouf :
direction les fonds abyssaux plus ou moins habités.
Au
milieu de tout cela, les grands groupes publiant des formats poche - cette seconde vie pour un roman
publié en grand format - vont à la pêche au titres, euh, aux gros. Pour
qu’un roman se transforme en plus petit format et remonte de nouveau sur la
table du libraire pour un peu moins cher, il faut qu’il soit bien gras (la
taille du ventre du livre s’exprime en vente de sortie de caisse, scrutée par
des logiciels). L’éditeur poche lance
alors sa ligne avec un appât plus ou moins important (c'est-à-dire qu’il
négocie classiquement avec l’éditeur possédant les droits d’exploitation du
roman ou l’auteur/trice si il/elle a gardé ses droits). Si l’auteur/trice à la
côte et/ou si son roman est bien dodu, Mr et Mme Poche offre un chèque (qui est
donc divisé avec l’éditeur grand format et l’auteur/trice s’il y a lieu) et un
pourcentage sur les ventes à venir.
Voilà
dans les grandes lignes comment ça fonctionne notre poissonnerie. De fait, dans
cette grande baignoire pleine de livres, je voulais simplement vous dire que si
vous aimez des romans, bd, albums, etc., il est important de le signaler :
sur les réseaux sociaux, sur la page web de votre libraire, à vos ami/es, voire
chez Mamazone (ce site gourmand étant utile à deux choses : les
référencements, et la mise en avant de titre qu’on peut ensuite aller acheter
chez son libraire). En tout cas, c’est ce que je fais. Pas besoin de mettre une
tartine de texte (les tartines ça ne flotte pas bien) pour dire que vous l’aimez.
Une phrase et la couverture du livre
suffisent. Sur Mamazone et d’autres sites vendeurs, vous pouvez également mettre
des étoiles (parce que les étoiles, c’est joli). Ce petit plus met l’accent sur des livres et leurs permettent de flotter un
peu plus longtemps. Au contraire de s’acharner sur un livre : ça n’apporte
pas grand-chose (de toute manière, soit on n’aime pas il coule tout seul et si d’autres peuvent l’aimer, c’est dommage de le
faire sombrer avant qu’il ne puisse l’attraper).
Faites
ce que vous voulez de ce billet à titre informatif, je ne fais que vous
informer de ce qu’il en est car vos auteurs/trices vous aiment mais que s’ils
se noient, vous n’aurez plus de livres.
#PayeTonAuteur
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