lundi 25 juin 2018

PAS D'AUTEURS, PAS DE LIVRE. PAS D'AUTEURS, PAS D'IMAGINAIRE FRANÇAIS.



  
Je n’ai que quelques années d’expérience en tant qu’auteur de romans derrière moi, mais bien plus en tant qu’illustrateur et professionnel à différents niveaux dans le domaine du livre. Lorsque je me suis retrouvé à diriger la collection Les contes affables, pour Manannan, j’ai mis un point d’honneur à rémunérer au mieux les illustrateurs/trices que j’allais chercher. Premièrement, simplement par respect pour leur travail.
Bien que certains ne s’étonnent guère qu’un/e dessintaeur/trice de BD travaille nuit et jour et week-end compris pour boucler des planches pour un tarif de plus en plus dérisoires, il est bon de rappeler que passion et profession font bon ménage. Oui, nous travaillons avec passion mais pas moins avec professionnalisme. Et si vous demandez à votre boulanger, il vous fera peut-être la même réponse. Dessiner et écrire sont des métiers comme d’autres, qui méritent le même respect et qui ne l’obtiennent plus aujourd’hui de manière financière.


Nos professions d’auteurs/trices (du dessin à la traduction en passant par la correction et l’écriture) sont à l’agonie. Et ce n’ai pas en les écrasant du pied que cela s’arrangera. Et nous sommes tous concernés. Car demain, (pas dans dix ans ou cent ans mais bien sous peu avec un dernier coup de bâton au 1er janvier 2019), nombre d’entre nous vont mourir professionnellement (et peut-être physiquement s’ils/elles se retrouvent à la rue). Pas par manque de talent ou de travail, non, parce que les gouvernements successifs se sont employés à nous ignorer depuis des années. Même avec des autrices au ministère cela n’a pas mieux été alors avec une éditrice aujourd’hui ministre de la Culture, cela ne serait qu’un comble logique qu’elle nous assassine. Et nous sommes tous concernés. Oui, vous aussi de l’autre côté de l’écran car quand les auteur/trices vont tomber un par un, ce sont les livres, les BD, les illustrés, les livres scolaires et éducatifs ainsi que les séries et les films qui vont s’effondrer.



Depuis le début des mouvements #payetonauteur et #auteurencolère nombreux ont tiré (de nouveau) la sonnette d’alarme. Depuis plusieurs jours, certains médias relaient (enfin*) notre cause grâce à la prise de parole de quelques célébrités de la profession. Puis, ce matin, le SNE (syndicat national de l’édition : les éditeurs) s’est enfin prononcé… trop mollement à mon goût, renvoyant la patate chaude au ministère. Il est vrai que pour certains éditeurs, la situation est compliquée, mais au lieu de se défausser, il serait plus judicieux d’être venu autour des différentes tables proposées par les syndicats et association d’auteurs. Nous devons trouver des solutions ensemble pour répartir un gâteau mal divisé afin de redonner un souffle complet au milieu du livre. Et n’en déplaise à certains, la majorité ne gagne qu’environ 1 euro par livre grand format vendu… tandis que certains éditeurs indépendants exploitent encore les œuvres du domaine public pour en faire des bénéfices. Ne serait-il pas temps, par exemple, qu’au moins une partie des recettes de Victor Hugo revienne aux caisses de retraites ou institution de santé pour les auteurs ?



Et nous sommes tous concernés.
Le 21 juin, la fameuse concertation avec les institutions de tutelles sur notre statut s’est soldée par une présentation power point unilatérale. Ceux qui remettent à plat nos retraites, charges et système de santé ne se posent pas les bonnes questions. Il est temps qu’ils écoutent les premiers concernés : nous. S’il n’y a pas de discussion, c’est la création assurée d’un génocide culturel français.


Demain 17h30, Madame la Ministre Françoise Nyssen reçoit les associations et syndicats d'auteur pour une véritable concertation.
Ce que nous attendons désormais de notre Ministre de la culture, c'est de porter les idées et solutions des organisations d'auteurs au sujet des réformes à venir. Nous sommes pour une rénovation de notre régime, mais pour que cela aille enfin dans le sens d'une avancée pour nous, dans la cohérence de la philosophie du droit d'auteur, en adéquation également avec notre situation très concrète.**


Et nous sommes tous concernés.
Si vous voulez nous soutenir, qui que vous soyez, relayés nos messages ou exprimez-vous sur le sujet en ajoutant #auteurencolère.
Et pour des informations plus complètes sur la situation : https://www.auteursencolere.fr/

*On attend encore les médias qui se disent plus humains comme Le Média, L’humanité, Médiapart, Fakir, Le Canard, etc.
** Paragraphe diffusé par La Charte des auteurs et illustrateurs de livre Jeunesse, qui fait un travail formidable avec notamment le SNAC BD.

#LeMédia #Lhumanité #Médiapart #Fakir #LeCanardEnchaine



lundi 18 juin 2018

Travel Fab Fernandez

C'est le nom de ma chaîne de voyage lancée durant les Imaginales de cette année.
J'y diffuserai mes vidéos de voyage. C’est-à-dire des versions plus ou moins courtes de mes montages vidéo, photo et croquis que je récolte durant mes périples d'ici ou d'ailleurs.
Toutefois, je ne parle pas que du voyage dans le sens littéral car on peut s'évader en allant à une rue de chez soi. Par exemple, il y a peu je me suis rendu dans une exposition sur l'espoir et l’urbanisation à Detroit (à la Maison de l'architecture de Paris) un bon point de départ pour voyage là-bas et faire le pont avec un de mes romans.





 

Travel Fab Fernandez traitera également de mes carnets de voyage et… se perfectionnera au rythme de mes compétences et de mon matériel. J’apprends à filmer et monter au fur et à mesure de mes rencontres avec des vidéastes et de tutoriels donc logiquement cela ne peut aller que vers le mieux.
On débute cette chaîne en parlant de La Nouvelle Orléans, mais j’ai du matériel pour un saut à Nancy et comme je disais à Detroit. À voir ce qui se présentera après… En attendant, vous pouvez visionner et liker les vidéos et vous abonner à la chaîne. Pour ceux qui ne veulent manquer aucune diffusion, cliquez aussi sur la petite cloche sous la vidéo afin de recevoir les alertes.


 INTRO :



#Detroit #Nancy #NewOrleans #TravelFabFernandez #Imaginales #Voyage #YT #Video

dimanche 17 juin 2018

Récompense !



Hier, mon roman L’enfant Mitrailleuse a reçu son second prix littéraire : le prix Tatou’Rouge.
J’en suis très fier pour plusieurs raisons.

Déjà, c’est un vote des lecteurs et comme ce sont des adolescents et préadolescents, c’est sincère et sans fioriture. Ils votent pour les livres qu’ils aiment sans arrière-pensée ou calculs, du nord au sud de la France. De plus, ils étudient les romans et en débattent en classe - parfois sur des sujets qui ne sont pas faciles. À cela, ajoutons que L’enfant mitrailleuse s’est rendu sur le front : des parents ne voulaient pas qu’ils soient étudiés dans un collège et un père a même voulu le faire censurer (à quel niveau, je ne sais pas). Ma fierté n’en est que plus grande pour ce prix. Cela signifie, au cas où certains adultes ne s’en rendent pas compte, qu’il ne faut pas enfermer ces jeunes lecteurs dans des bulles de « réalité parfaites », qu’ils aiment se confronter à ce réel rugueux et qu’ils sont très sensibles à ce qui se passe dans le monde. Les prix Tatoulu sont remis par tranches d’âges des lectrices/teurs et j’étais bien entouré sur le podium notamment par le très beau soleil de Marie Pavlenko.



Merci aux lecteurs. Merci aussi car pour la richesse de nos échanges lors de mes interventions dans leur classe. Enfin, merci à l’organisation de Tatoulu, qui avance bénévolement, parfois contre vents et marées.


Parce que la littérature c’est aussi partager avec ses lectrices et lecteurs, pas seulement un métier solitaire dans sa cave en tête à tête avec son clavier.

nb : merci l'orga Tatoulu pour les photos.

#Tatoulu #Prix #littérature #LenfantMitrailleuse #FabienFernandez #Roman