jeudi 28 janvier 2016

Tromsö _ Jour 4

Ersfordbotn ! Vous avez le droit de le répéter plusieurs fois d’affilé, et si vous êtes doué, continuez de plus en plus rapidement. Il est toujours important de jouer, non ? Bon, sinon c’est le nom du fjord où je e suis rendu aujourd’hui. Pour ça il faut quitter l’île de Tromso, direction nord ouest. Vous passez devant l’aéroport (par la ligne de bus 42 ça vous coûte 50 NOK), passez sur ce pont à l’architecture typiquement norvégienne et une fois de l’autre côté, vous continuez jusqu’à Kaldfjord. C’est le terminus de la ligne 42. J’ai demandé au chauffeur comment continuer (il m’a répondu avec un norvanglais douteux) et il m’a répondu de prendre le bus 245 qui en effet vous dépose à destination. En regardant les horaires le prochain bus était une heure plus tard. Je me suis tourné vers le gentil conducteur de bus qui ne comprenait pas grand-chose mais faisait ce qu’il pouvait et je lui ai demandé si c’était loin. Il m’a répondu : 9km. 



Il faisait eau, je me suis alors dit que ça valait le coup de tenter ma chance à pied (vu que j’ai cette chance d’avoir deux jambes qui fonctionnent), et que je m’arrêterai au pire en chemin si c’était trop loin. Une belle promenade au grand air frais par un petit zéro degrés, c’est toujours bon à prendre.




Au bout de 50 mètre j’ai quand même demandé à googlemap ce qu’il en pensait. Du bien : 6km environ. Alors là, c’est parti ! Le premier tiers du trajet il y a un chemin piéton-vélo qui longe la route, très praticable même en hiver. Après, il faut malheureusement marche le long de la route, mais ici, les conducteurs vous évitent largement en ralentissant (il est préférable de faire attention et d’avoir un brassard rétro réfléchissant fluo bien moche). Une heure plus tard, je grimpais les derniers mètres du virage en côte pour voir apparaître de l’autre côté le fjord. Superbe. Calme, voire désert. Je vous le recommande, et ni en bus ni en voiture car sinon vous n’avez pas le temps de contempler le paysage : montagne, fjord, étendue d’eau claire, glace, neige, maison abandonnées, etc.




Je ne vous cache pas que le plus difficile était de revenir. Cinq minutes de marches après mon départ, j’ai croisé le fameux bus 425. J’ai continué, pour un peu de force, je n’étais pas mécontent d’avoir pris ces barres énergisantes, surtout pour le dernier kilomètre.



 Retour au point de départ. Lorsque j’arrive à l’arrêt de bus le 42 s’en va. Je cours, fait des signes… il accélère. Malgré tout, mon mauvais esprit en a pris un coup sur le bout des doigts car le bus suivant était 15 minutes plus tard. Je suis donc rentré en ville pour faire une escale café et Kanel Snurr (brioche à la canelle) et enfin, une véritble pause car cette fois, le ciel à l’air dégagé (pour le moment) : je ne désespère pas de voir une aurore boréale ce soir. En attendant, je bois cette très bonne canette de Rabar Ber (jus de rhubarbe). Et demain, c’est direction Paris.

mercredi 27 janvier 2016

Tromso _ Jour 3




Finalement, c’est une journée sans fjord. 

 
 J’ai été voir ce qu’il  avait en haut de la colline. C’est-à-dire une colline qui surplombe la ville avec à son sommet un lac. Ici, on l’appelle Prestvannet, mas ne dites à personne que je suis incapable de prononcer ce mot avec l’accent norvégien. Pour la petite histoire locale, le lac a servi de réservoir d’eau pendant environ trente ans jusqu’en 1921. Après, c’est devenu un par cet une réserve naturelle. 

 Pour s’y rendre il faut faire fonctionner correctement ses muscles des cuisses et rester sur le qui-vive quant aux plaques de verglas. Les panneaux sont rares. En gros, si je comprends bien, ici, si on n’a pas de panneau, on reste sur la voie principale… tant qu’elle est visible. Une fois sur place, on a de quoi faire le tour du point d’eau recouvert de neige. Il faut évidemment partager le chemin avec les skieurs de fond. J’ai ensuite décidé de me rendre au jardin botanique de la ville. C’est 2,5km plus loin en marchant dans les bois, dans la neige, sur le verglas et en étant attentif au chemin. Ce qi veut dire qu’on fait deux fois plus d’effort et qu’on avance deux fois moins vite. L’idée étant de passer par Floyahallen, point sportif du coin. Quand on y est on distingue très bien le tremplin olympique.  Le truc sur lequel tu ne te vois pas sauf si tu es un pro. Mais passons, une fois le chemin retrouvé pour redescendre vers la ville en longeant l’université, je suis arrivé au jardin botanique le plus au nord du monde. Si je vous jure ! C’est marqué, c’est vraiment l’argument marketing… sauf que bon, je m’attendais au moins à une serre ou quelque chose du genre. Ici, il y  beaucoup de plate, des zones arctiques, sibériennes, etc… mais on n’en voit que les petits panneaux qui percent la neige C’est blanc, rien à voir. Reste plus qu’à se faire 3 km pour rejoindre le centre-ville.




 Entre onze et treize heures, le soleil s’est enfin véritablement levé, pour se recoucher vers 15 heures. La ville est sympathique, il y a tout de même beaucoup de touristes.  En entrant par hasard dans un café pour une boisson chaude, je me suis retrouvé, dans un restaurant-café français… Avec des vrais français dedans. Ceux-là même qui disent à la propriétaire qu’elle a de la chance d’avoir des japonais, car ils ont un gros pouvoir d’achat. Ceux là-même qui prennent un coq au vin vers 13h30 avec une bière sortant de la brasserie locale avec un « on dirait de la guiness ». Après, je suis rentré tranquillement en observant les pelleteuses qui construisent la piste de neige pour le marathon de demain… Ce soir, l’activité solaire à l’air de se trémousser, si les prévisions sont bonnes, il y aura peut-être une aurore boréale. Aller, on croise les doigts !
En tout cas, demain, je ne sais pas ce que je fais, mais je fuis les français.

NB : j'ai le flaire pour trouver les boutiques de jeux partout où je me rend. Ici, ça 'a pas manqué. Une sorte de caverne d'Ali Baba  mélangeant vieux livres, comics et bd d'occasions, jeux divers, lego, jeux de plateau et jeux de rôles (un peu). C'est à deux pas de la cathédrale.



mardi 26 janvier 2016

Tromso _Jour 2




Nous y voilà, j’avais hâte. Je me suis donc levé tôt et j’ai rejoint le port sous une petite neige fine et dure propulsée par un vent soufflant en continu. J’ai longé les quais, évité pas mal de plaque de verglas et j’ai atteint le bateau. Une demi heure plus tard on partait en mer avec les bon conseils de notre guide autant pour repérer les baleines (les jets de respirations sont différents selon les espèces), la sécurité à bord (façon décollage d’avion mais en plus sympa) que le fait que s’il y a une mauvaise odeur de pourriture à un moment donné, c’est probablement un geyser de baleine, et pas le voisin qui a lâché un gaz. 



Nous passons sous le pont et quelques minutes (et thés) plus tard, nous sommes tous sur le pont avant du bateau  à nus extasier devant la première baleine. Puis une seconde puis… je n’ai pas compté. J’ai mitraillé comme j’ai pu avec l’appareil, la danse des cétacés. Pas facile. Le brouillard, la pluie et ce vent qui s’est amplifié pour nous bombardé des minuscules bouts de glace qu’il appelait flocons. Pas facile de tenir pendant plus de deux heures dans les conditions climatiques avec les doigts rouges de froid, dans la combinaison passe par-dessus nos vêtements. Au terme d’une longue progression entre les îles norvégienne, nous avons rebroussé chemin. J’avais bien mérité ma soupe bien chaude. Avant de descendre j’ai sympathisé avec un couple belge qui m’a conseiller un fjord… je vais peut-être faire ça demain. Ensuite, à peine un pied sur le quai que je suis reparti. 



Direction l’office du tourisme. Devant la file d’attente, j’ai abandonné et me suis dirigé vers le Norsk Museum. Pour info il est gratuit et on y voit de belles choses : peintures du nord, dont certaines m’ont fait un effet carte postale du passé. En effet, deux d’entre elles, des paysages de Lofoten du XIXe siècle ont traversé le temps, figeant les monts visibles de Reine et Svolvaer où je me suis déjà rendu. Pour ceux qui cherchent les stars, il y a du Munch. 


L’autre objectif était ensuite le Tromso Museum pour aller voir ce qu’il avait dans le ventre au niveau culture Sami. C’est environ à 3,5km au bout de l’île. Mais c’est devenu 3,5km avec cette même neige cristallisée et le vent… de face. Avec une option plaques de verglas et 25cm de neige. Bon, je n’allais pas non plus me laisser faire. Le musée en lui-même est très bien, ou simplement pas mal quand on connait déjà la culture Sami. Au rez-de chaussé il y a une expo « scientifique ». C’est-à-dire les animaux de la région présentés (empaillés) dans de grandes vitrines avec décors. A l’étage, on arrive directement sur les vêtements de l’homme de Borg. Le type viking qui a été retrouvé dans un marais… Très intéressant. Petit musée à 60 NOK pour information (je crois qu’ils font un tarif double entrée avec le Polaria Museum – sur les expéditions polaires). 



Le musée terminé, j’ai repris le chemin du retour, mais en longeant la côte pour avoir les lieux avec vue renseignés sur le plan. Là faut compter 4 bons kilomètres avec aucune protection pour se protéger du vent du large. Mais ça va, la pluie avait battue en retraite.


Et voilà pour le moment. Si le ciel se dégage, e ressortirai ce soir. En attendant le test du soir est un smoothie (il y en a des paquets ici) : carotte/mangue. Bof.