mercredi 23 août 2017

Chant du Soleil et de la Lune – Sur la piste des Ferae




Publié par Arkhane Asylum avec le crowdfunding pour la version des 20 ans de Loup-Garou : L’Apocalypse, ce petit recueil de nouvelle se présente en format poche d’environ 150 pages derrière une belle couverture de Steve Ellis.


Au travers de sept nouvelles, ont (re)découvre les autres changeurs de formes de l’univers. On passe ainsi du Rokea, au Nuwisha, Corax ou encore Mokole. Un panel presque complet et la plupart du temps bien amené. Comme souvent dans un recueil on ne peut pas tout apprécier, je m’attarderais donc plus sur les nouvelles qui m’ont plu. La première est un périple dans l’Umbra d’un enfant de la Ratte et d’une métamorphe Hyène. Une bonne petite nouvelle de Jason Andrew au sein de Malfeas pour présenter l’univers et ce que les loup-garous pensent des Ferae. Les péchés de requins, de Mathew MacFarland est vraiment excellente. C’est l’histoire d’un grand-père qui empêche ses petits enfants d’approcher de la mer de peur qu’ils se fassent dévorer par des requins. Le lecteur s’attend évidemment au sujet des Rokea mais le suspens est maintenu tout du long pour savoir pourquoi et surtout présenter la facette humaine de l’histoire, celle d’un vieillard probablement un peu fou que personne ne veut écouter. Pris dans la Toile est aussi une bonne nouvelle, même si elle présente les vampires un peu comme on présentait les loup-garous dans la première édition de Vampire : The Masquerade. Un peu grossier, mais il est plaisant de faire un tour à Londres dans une histoire parlant d’Anannasi, de Tremere et d’occultisme. Un passage au Japon se fait ensuite avec une histoire de Kitsune et de centrale électrique qui pollue mais que la société laisse faire car il y a beaucoup d’argent à se faire. Sujet d’actualité pour Sur la corde raide, en plus d’avoir un ton léger et bien mené. On repart aux USA avec une thématique sur la différence et les préjugés. Ree Seesbee aborde l’homosexualité au travers d’une histoire de Mokole. Peut-être ma préférée du recueil. Enfin, on termine avec un agaçant Nuwisha manipulateur qui entraine une Corax dans un laboratoire de la Pentex pour d’obscures raisons.
Malgré des problèmes à la maquette (numéros de pages étrange du sommaire, manque de marge intérieure qui oblige a casser la reliure carré-collé, et image de fond de page pas centré dans le bloc qui se fait manger, on a là un bon livre qui propose pas mal de pistes à exploiter pour les parties en plus du plaisir de la lecture facile. J’espère que les boutiques spécialisée le mettront à disposition, car j’imagine que l’éditeur français n’a pas forcément accès à une distribution en librairie. Mais peutêtre que des libraires spécialisées dans la littérature de genre pourraient faire le petit effort d’aller le commander, qui sait ?

#Jdr #LoupGarou #ArkhanePublishing #OnyxPath #WhiteWolf

mardi 22 août 2017

Les liens du Sang (de Claudia Gray)



Nouvelle lecture se déroulant dans l’univers de Star Wars. Celle-ci se déroule 28 ans après la bataille de Yavin, donc quelques années seulement avant l’épisode Le réveil de la Force. Autant le dire tout de suite, j’avais pas mal d’attentes pour ce roman et je n’ai pas été déçu.
L’histoire prend place durant la Nouvelle République, après Le Retour du Jedi et la mise en place d’une paix galactique. Les troupes de l’Empereur sont dissoutes, notamment suite à l’une des dernières grandes batailles comme celle de Jakku (oui, pour ceux qui ne suivent pas, Rey habite un marcheur et va dépouiller des croiseurs vestiges d’une autre époque). Tout pourrait aller très bien, sauf qu’au sénat, tout n’est pas rose. Il y a notamment deux grands partis, les Centristes et les Populistes. On aurait pu dire républicains et démocrates, ou conservateurs de droite et leur opposé. Leia, personnage principal de l’histoire, est une sénatrice Populiste, auréolée de son passé de dirigeante rebelle et de ses actions durant la dernière guerre galactique. Mon Mothma a pris sa retraite et est loin de la politique. On y tracte, on complote et on monte des grands plans pour son parti.

Très bon graphisme de couverture de la part de Scott Biel au passage 

Loin de tout ça, il y a Han et ses courses de vaisseau, Chewbacca qui a rejoint sa planète natale pour y fonder une famille et Luke qui tente de recréer l’ordre Jedi. Leia est donc seule à bord ou presque, puisqu’elle se fera épauler par Greer, une ancienne pilote de course et protégée de Han et le lieutenant Seastriker, un jeune prodige pilote qu a tous les traits d’un Luke Skywalker jeune s’ennuyant sur Tatooine. Le récit démarre par l’inauguration d’une statue de Bail Organa qui est suivi par l’intervention d’un représentant de Ryloth (la planète des Twi’lek est maintenant indépendante) devant le sénat pour signaler la présence d’un cartel Niktos, qui pourrait s’avérer plus dangereux que celui des Hutts passés. Tout par donc de là, moment durant lequel Leia prendra les choses en mains pour aller mener l’enquête sur ce cartel puisque personne ne s’y intéresse et surtout parce qu’elle se sent trop loin des préoccupations du peuple à débattre sans cesse dans des bureaux avant que quelque chose ne se fasse réellement sur le terrain. Mais elle ne partira pas seule, puisqu’un sénateur Centriste passionné de reliques impériales l’accompagnera pour le meilleur et pour le pire.
Sans en divulguer plus sur la trame de l’histoire, on de nombreux rebondissement, de l’espionnage et de la politique. Tout ceci très bien écrit (à part quelques vilains pléonasmes qui piquent les yeux mais je ne sais pas si c’est le fait du traducteur ou de l’autrice) et a le mérite de laisser de la place à la profondeur des personnages.Même si on nous réexplique quelques passages des films pour les éventuels lecteurs qui ne serait pas au fait de Star Wars, qu’un des grands méchants meurt un peu « trop facilement », la politique est bien menée et pas ennuyeuse, Leia brille par ses actions, son caractère et son humanité, et on est content d’en apprendre plus sur ce qui s’est déroulé entre l’épisode VI et le VII. On a en effet une des clés principales de la chute de Kylo Ren dans le côté obscur, la raison de la renaissance de la rébellion et pourquoi Leia est toujours présente, comme une mère protégeant sa galaxie. On regrettera presque que certains protagonistes de ce livre tamponné « officiel » ne se retrouvent pour le moment pas sur grand écran.
Un très bon livre pour les amateurs de space opera, les amoureux de Star Wars et les rôlistes qui se demandent comment intégrer plus de politiques dans leurs parties de l’Ère de la Rébellion ou Aux Confins de l’Empire. Et accessoirement, c'est pour le moment un de mes préférés dans cet univers avec Les seigneurs Sith.

#StarWars #LastJedi #ClaudiaGray #LeiaOrgana #AuxConfinsDeLEmpire "Roman #JDR