mercredi 15 février 2017

L'égalité FEMME-HOMME... partout !

Je viens, comme bien d'autres, de découvrir le site bdegalite.org/temognages

Je suis outré,
je suis en colère,
je suis choqué,
je suis sans voix. ou presque...

Je savais que le milieu de la BD, comme bien d'autres, était sexiste, mais là.

Voici ce que la newsletter du Collectif des créatrices BD contre le sexisme nous dit :



La preuve s'il en fallait que ça existe bel et bien. Je me suis aventuré à lire quelques témoignages donc (je vous invite fortement à le faire), et j'ai trouvé cela violent, voire nauséeux. Comment en 2017 peut-ont traiter des personnes de la sorte ? Comment peut-on être si condescendant ? Comment peut-on être aussi vulgaire ?  
Alors, ne pouvant pas participer officiellement à ce mouvement, je ne ferais qu'humble passeur d'informations. Car il faut que ça se sache. car il faut que ça cesse.  
Les "vrai mecs" sont au même niveau que les "vraie meufs".

Par ailleurs, ce site me rappelle combien je suis content de pouvoir créer une bd avec Sandra... sur un pied d'égalité, combien les textes féministes comme ceux de Charlotte sont toujours importants. Car ouais, chères merdes de machistes, la femme est l'égal de l'homme... ou inversement.





Par ailleurs, ce site me rappelle combien je suis content de pouvoir créer une bd avec Sandra Violeau... sur un pied d'égalité,combien les textes féministes comme ceux de Charlotte sont toujours importants. Car ouais, chères merdes de machistes, la femme est l'égal de l'homme... ou inversement.

lundi 13 février 2017

D’un roman aux autres




Je viens de terminer la première version de mon roman Abandonné/s pour Pygmalion. J’ai quelques mois d’avance et c’est bien ! Je viens également de recevoir l’épreuve maquettée de Detroit, qui sort chez Gulf Stream éditeur en septembre prochain. En dehors de mon contrat de scénariste BD qui traîne des deux pieds, je prépare donc mon prochain roman qui sortira chez… Pas de contrat signé, je ne dis pas encore. Et donc, avec tout ça, il y a la pause plaisir lecture et celles où je compile des informations pour écrire. Voici un petit billet de mes trois dernières lectures.

Vagabonds de la vie, autobiographie d’un hobo, de Jim Tully (les éditions du sonneur)
Le terme hobo était pour moi un terme de personnes désignant les plus désœuvrés américains, suite à ma lecture d’un jeu de rôles, puis une autre lecture m’a précisé qu’il s’agissait de petits travailleurs itinérants, et là : poum ! Je me retrouve dans un bain de hobos.
Jim Tully (un peu plus d’information sur lui ici en attendant de lire la préface : https://en.wikipedia.org/wiki/Jim_Tully), fait parti de ces écrivains américains qui ont pratiqué mille métiers pour en nourrir leur plume. Ce live est le début de son histoire, son errance volontaire de trains en trains au début du XXe siècle Américain. Outre les informations culturelles et historiques qui me serviront pour écrire à mon tour, l’histoire reprenant différentes anecdotes de sa vie est des plus captivantes. Adolescent, il côtoyait des hobos et le quartier « rouge » de sa petite ville natale. Un jour, sur un coup de tête il a décidé de prendre le prochain train, illégalement. C’est une histoire sur la liberté et la pauvreté du début de ce siècle. Une liberté qui pousse des milliers de personnes sur les routes et les trains, s’arrêtant le temps d’une pause ou d’un petit job afin de pouvoir se nourrir. Jamais rien ou presque dans les poches, vivant en parallèle de la société et prêt à presque tout pour survivre. Ces « aventuriers du rail » sont chassés par les professionnels du chemin de fer, la police et doivent se débrouiller pour ne pas mourir de froid, de faim, d’un coup de couteau mal placé ou d’un accident en tentant de monter à bord de ces grosses machines à vapeur. Mais au milieu de tout cela, ils sont là, entre eux à vivre pleinement, ou même à se voir offrir la générosité de nombreux habitants… tout pour ne pas être envoyé en prison casser des cailloux, pour vagabondage.
Voilà pour cette œuvre. Elle ne se raconte pas, elle se lit. Page après page on ne se lasse pas de la qualité d’écriture de Jim Tully et de ce gros paquet d’humanité qui en transpire. Plus qu’une fenêtre sur une époque, c’est un incontournable récit de voyage qui flirt avec le roman Noir.






Le jour où je suis partie, de Charlotte Bousquet (Flammarion jeunesse)
J’ai terminé ma lecture il y a tout juste quelques minutes. Comme souvent avec cette autrice de talent, le terme « jeunesse » qui le qualifie dans les rayons se verrait bien accoler une suite comme «…mais pas que ». Je ne vous présente plus Charlotte, vous savez trouver son blog et son site. Là, c’est l’histoire de Tidir, une adolescente de la campagne du sud qui va prendre la route jusqu’à Rabat pour participer à la Journée internationale des femmes. Petit fil rouge narratif qui en tire de nombreux autres. En effet, nous parlons ici des femmes, voire de féminisme, et de Maroc. Mais pas de ce Maroc de carte postale, non le vrai. Celui avec ses défauts de société et sa générosité humaine. C’est cette vérité poignante et la fluidité qui vous fait dévorer ce livre. C’est le genre de roman que l’on prend le matin et qu’on termine dans la journée, d’une traite… et au milieu on a oublié de manger. Il est très difficile d’en parler sans en dévoiler l’intrigue et les petites subtilités. J’y ai retrouvé le Maroc dans lequel je me suis rendu (et vais continuer à me rendre), celui paradoxale de la main tendue et des castes entre homme et femme et/ou riches et pauvres. On passe des idées reçues, on casse des clichés pour en trouver d’autres et tout cela, pour une fin d’une poignante combativité qui vous motive à ne pas baisser les bras quand on regarde la société qui nous entoure. Celle de Trump (femme objet) ou Poutine (femme à frapper), et celle que nous réservent Fillon (Manif Pour Tous) ou Lepen (anti-IVG). Alors oui, continuons à nous battre pour légalité hommes femmes !




Une saison de coton, trois familles de métayers, de James Agee (Christian Bourgeois)
Ce qui est évident avec cette couverture est que le texte est quasiment indissociable des photos de Walker Evans qui agrémentent ses pages. Ici, nous ne sommes pas dans un roman, mais dans une enquête journalistique. En 1936, James Agee a été missionné par le magazine Fortune, pour rapporter une série d’articles sur les métayers du sud de l’Amérique. Pour une raison toujours inconnue, ces textes n’ont jamais été publiés. Pour ce qui est du contenu, c’est factuel, ça traite de la pauvreté paysanne du début du XXe siècle, et on cherche encore une happy end. L’auteur a sélectionné trois familles types, sans non plus aller chercher des familles noires afin d’être dans l’archétype et non le cliché. En neuf chapitres et deux annexes (une sur le sujet des Noirs et l’autre sur les propriétaires terriens), il nous décrit factuellement la vie presque au jour le jour. Néanmoins, malgré quelques énumérations, nous ne sommes pas en présence d’une plume scientifique, nous avons bien une rédaction journalistique et aussi travaillée pour les lecteurs de ce magazine, donc presque grand public. Contrat, abri, nourriture vêtements, travail, saisons, éducation, loisirs, santé… Tout passe au crible. Des loisirs quasiment inexistants, au nombre de kilomètres à faire pour se rendre à l’école (pour ceux qui y vont), à la place des chats et des chiens à l’heure de table, le travail des saisonniers, le système d’endettement bien pensé par les propriétaires, le nombre d’enfants (vivants ou morts en bas âge), les maladies, la propreté, les robe en sac de pomme de terre pour les femmes, ou encore ce que mange telle ou telle famille. Par rapport aux deux précédents livres, je crois que pour celui-ci, il faut s’intéresser à la période post krach de 29, voire des Dust bowls pour pouvoir pleinement en profiter. Donc, pas une lecture pour tous.



Voilà pour mes lectures, je reprendrais sous peu mon feuilleton d’ADN, et en attendant, je vous invite à visiter mes deux pages Facebook pour partager des livres dans le métro parisien (https://www.facebook.com/Livres-dans-le-m%C3%A9tro-Paris-1284935801552686/?ref=bookmarks) et GeekHeart, u projet d’artistes geek vendant des œuvres pour les victimes syriennes (les dons seront reversés à l’UNICEF) : https://www.facebook.com/Geek.Humanity/