Finalement, c’est une journée sans fjord.
J’ai été voir ce
qu’il avait en haut de la colline. C’est-à-dire
une colline qui surplombe la ville avec à son sommet un lac. Ici, on l’appelle
Prestvannet, mas ne dites à personne que je suis incapable de prononcer ce mot
avec l’accent norvégien. Pour la petite histoire locale, le lac a servi de
réservoir d’eau pendant environ trente ans jusqu’en 1921. Après, c’est devenu
un par cet une réserve naturelle.
Pour s’y rendre il faut faire fonctionner correctement ses
muscles des cuisses et rester sur le qui-vive quant aux plaques de verglas. Les
panneaux sont rares. En gros, si je comprends bien, ici, si on n’a pas de
panneau, on reste sur la voie principale… tant qu’elle est visible. Une fois
sur place, on a de quoi faire le tour du point d’eau recouvert de neige. Il
faut évidemment partager le chemin avec les skieurs de fond. J’ai ensuite décidé
de me rendre au jardin botanique de la ville. C’est 2,5km plus loin en marchant
dans les bois, dans la neige, sur le verglas et en étant attentif au chemin. Ce
qi veut dire qu’on fait deux fois plus d’effort et qu’on avance deux fois moins
vite. L’idée étant de passer par Floyahallen, point sportif du coin. Quand on y
est on distingue très bien le tremplin olympique. Le truc sur lequel tu ne te vois pas sauf si
tu es un pro. Mais passons, une fois le chemin retrouvé pour redescendre vers
la ville en longeant l’université, je suis arrivé au jardin botanique le plus
au nord du monde. Si je vous jure ! C’est marqué, c’est vraiment l’argument
marketing… sauf que bon, je m’attendais au moins à une serre ou quelque chose
du genre. Ici, il y beaucoup de plate,
des zones arctiques, sibériennes, etc… mais on n’en voit que les petits
panneaux qui percent la neige C’est blanc, rien à voir. Reste plus qu’à se
faire 3 km pour rejoindre le centre-ville.
Entre onze et treize heures, le
soleil s’est enfin véritablement levé, pour se recoucher vers 15 heures. La
ville est sympathique, il y a tout de même beaucoup de touristes. En entrant par hasard dans un café pour une
boisson chaude, je me suis retrouvé, dans un restaurant-café français… Avec des
vrais français dedans. Ceux-là même qui disent à la propriétaire qu’elle a de
la chance d’avoir des japonais, car ils ont un gros pouvoir d’achat. Ceux
là-même qui prennent un coq au vin vers 13h30 avec une bière sortant de la
brasserie locale avec un « on dirait de la guiness ». Après, je suis
rentré tranquillement en observant les pelleteuses qui construisent la piste de
neige pour le marathon de demain… Ce soir, l’activité solaire à l’air de se trémousser,
si les prévisions sont bonnes, il y aura peut-être une aurore boréale. Aller,
on croise les doigts !
En tout cas, demain, je ne sais pas ce que je fais, mais je
fuis les français.
NB : j'ai le flaire pour trouver les boutiques de jeux partout où je me rend. Ici, ça 'a pas manqué. Une sorte de caverne d'Ali Baba mélangeant vieux livres, comics et bd d'occasions, jeux divers, lego, jeux de plateau et jeux de rôles (un peu). C'est à deux pas de la cathédrale.
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