« Le changement, c’est maintenant ! », c’est
comme ça que François Hollande se lançait en campagne mais le changement fut la
continuité, post-Sarkozy et post-lui : E. Macron.
L’idolâtré des médias et de ses électeurs était vendu comme
la solution à tous les problèmes : « ni de Droite, ni de Gauche ».
Ce qui était vrai puisqu’issu du PS et de la déconstruction qu’ils avaient
débuté en se collant une étiquette de Gauche alors que M. Valls flirtait avec les
idées d’extrême droite faisaient du futur président Macron un « ni de Gauche ».
« Parce que c’est notre projeeeeet ! »
(Ce moment magique où le candidat n’avait toujours aucun
programme
mais critiquait celui des autres)
mais critiquait celui des autres)
Et ni de Droite non plus car il est passé par-delà l’establishment
des valeurs traditionnelles en les piétinant avec sa veste de banquier
médiatisé. E. Macron au pouvoir, c’est ni de Droite ni de Gauche, c’est simplement
Ultralibéral avec tout ce qu’il y a de plus négatif dans ce terme. Et aujourd’hui,
après s’en être pris à notre réseau ferroviaire et à la santé, le gouvernement
de cette personne qui n’y connaît pas grand-chose a décidé qu’il fallait faire
le prélèvement à la source. Une bonne idée théorique qui traîne depuis
longtemps, mais néanmoins, sans tenir compte des cas particuliers, comme par
exemple, les auteurs. Comme d’habitude il faut appliquer un principe sans
réfléchir et au plus vite pour « réformer ».
Ainsi le feu des autrices et auteurs (au sens large, avec
dessinateurs-trices, artistes, etc) s’est animé et on nous promet une remise à
plat de notre statut. Nous remercions donc ces ministères qui s’intéressent
enfin à une poignée de personnes qui font du bruit (après une promesse de la
ministre de la Culture Nyssen au salon du livre de Montreuil puis un silence de
plus de 6 mois.
Le problème, pour résumer, (sinon allez voir sur le site :
www.auteursencolere.fr),
c’est qu’on va nous prélever sur une année de décalage, or nos revenus
dépendent de nos ventes de livres, donc de revenus non fixes. D’autant plus que
nous ne sommes payés qu’une fois par an en droits d’auteurs, et non pas
mensuellement comme cela pourrait intéresser les institutions de prélèvement à
la source. Comme le précédent gouvernement nous avait imposé une retraite
complémentaire obligatoire équivalent à environ un mois de salaire, autant dire
tout de suite que ça va faire du tri chez les auteurs-trices : arrêt de
métier, mise à la rue, mort… ?
Mais, le gouvernement étudie notre cas grâce à Snac Bd et à
la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse qui nous représentent. Donc, en
septembre nous saurons normalement sur quelles bases de décret culinaire on va
se faire manger. Savoir si on payera toujours autant (compris les impôts de
chômage que l’on paye mais dont on ne peut bénéficier), si on aura enfin un
statut propre et des pourcentages décents (un minimum mis dans une loi en
accord avec les éditeurs comme en Allemagne ?).
Et au milieu de cela, dans la mise à plat des dossiers, le
ministère a découvert que directeur-trice de collection, ça touche des droits d’auteur.
Oui, des droits d’auteurs alors qu’ils n’écrivent pas de livre. Des droits d’auteurs
dont certains disent déjà qu’ils les volent aux auteurs alors qu’en fait ce
sont les éditeurs qui divisent les pourcentages et qu’il est possible de
prévoir cela indépendamment des droits des auteurs-trices. Ainsi, plusieurs
questions se posent : est-ce que la création d’une collection est considérée
comme œuvre ? Si oui, les directeurs-trices de collections devraient
toucher en droits d’auteur, non ? Est-ce que ce métier est une valeur
ajoutée et respectée comme telle : pourquoi ne pas mieux les payer comme
les autres prestataires de la chaîne du livre ? Doit-on les considérer
comme des prestataires de service, de simples freelance, et à ce moment-là, ne
suffit-il pas de leur octroyer un pourcentage sur les ventes au lieu de la
mention « droits d’auteurs » qui englobe la propriété intellectuelle
d’une œuvre ?
Qu’elle qu’en soit l’issue, j’espère que nous pourrons les
soutenir autant que ces directeurs-trices de collections nous ont soutenus dans
nos revendications d’auteurs car diviser les métiers du livre c’est ruiner
toute sa chaîne. Il y a des ventes en progression, il y a de l’argent et des créateurs
et il me semble que nous devons simplement redéfinir les parts de ce gâteau
plus équitablement au lieu de tuer des métiers au passage.
Nb : au passage, j’avais donné mon point de vue qui
vaut ce qu’il vaut sur le fait que Macron président était une catastrophe et
que Hamon se ferait planter par son parti pour ceux qui avaient foi en cette
gauche là. Ne faudrait-il pas s’extirper du prisme médiatique et regarder les
programmes plutôt que sous les spots pour choisir lors des prochaines élections ?
#Payetonauteur #auteurencolère #politique #auteur
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