#FarewellRectify , c’était le
hashtag de la dernière saison sur Twitter.
Et c’est un adieu lourd, puissant
et plein d’émotions. Une série sur quatre saisons, une série produite par Sundance
(je crois ma chaîne préférée avec HBO). C'est-à-dire qu’on n’a pas un show
mainstream, on est peut-être bien plus marqué par un grand cinéma indépendant. Cette
chaîne m’avait notamment déjà régalée avec Red
Road (que je vous recommande, on n’est pas loin de la série de comic Scalped, qui sera bientôt adaptée sur
les petits écrans).
Donc, Rectify envoie du lourd et en 2013, en la découvrant par hasard, je
ne m’attendait pas à être captivé autant. Le rythme est lent et l’interprétation
du personnage principal aussi. Il parle….len-te-ment. Et pour cause, il en a
pris plein la tête pendant 18 ans. Accusé de viol, on ne sait pas durant trois
saisons et demie s’il a véritablement commis ce crime abominable. Ce qui est
certain, c’est qu’il sort de prison et retourne dans sa petite ville natale de
Georgie, Paulie. Il est hébergé par sa mère et son beau-père, il découvre un
demi frère de 17 ans, il y a sa sœur qui l’a toujours soutenue, et le fils de
son beau-père, Teddy (et sa femme à lui). Petite famille recomposée autour d’un
drame du quotidien tenant pour fil rouge la question sur la condamnation à tort,
la violence du retour à la vie normal après avoir quitté le couloir de la mort,
et la reconstruction. Autant celle du héros que ceux qui l’entourent. Et tout
ça, sans super star d’Hollywood et plan visuels lissés.
L’ambiance est lourde, c’est filmé
dans des teintes cassées et ça renifle la vieille photo, la nostalgie et le drama. Mais nous ne sommes pas dans un
drame télévisuel cherchant un cliffhanger avec larmichette à chaque fin d’épisode,
non, nous sommes sur une série dramatique, construite sur de l’humain, avec un
très bon jeu d’acteur de personnages forts, et donc, comme précisé au
préalable, un rythme lent. Mais ce rythme permet de pénétrer petit à petit la
psychologie des protagonistes, toutes ciselées intelligemment.
Vous l’aurez compris, j’ai
beaucoup aimé cette série, aux antipodes des show avec une trame à l’épisode
jetable et à la légèreté de jeu d’acteur ou de scénario que l’on peut vite
oublié (j’apprécie aussi certaines séries de ce style). Il est clair que si
vous accrochez à la première saison, vous ne serez pas déçu par la suite et
vous n’en sortirez pas indemne.
Nb : Petit clin d’œil aux
fans de Master of Sex, car l’actrice
interprétant Libby, passe le temps d’un personnage haut en couleurs.
Un peu de technique :
Rectify – 4 saisons diffusée de 2013
à 2016 créée par Ray McKinnon – avec Aden Young, Abigail Spencer, J. Smith
Cameron, etc. (casting complet ici ) - Sundance TV
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