Je
n’aurais pas la prétention de dire comment écrire un livre. Je me trouve assez
légitime pour donner des conseils en dessins et je pourrais éventuellement
donner quelques trucs et astuces littéraires acquis sur le tas ou grâce aux
gens intelligents et talentueux qui m’entourent. Cependant, j’ai des avis, des opinions,
des expériences et Internet, finalement, ça sert à partager.
En
ce moment, l’écriture prend une bonne partie de mon temps. Ceux qui me suivent
ont aperçu un morceau de couverture de mon prochain roman à sortir chez Gulf
Stream éditeur… en septembre prochain. D’autres, plus curieux ont feuilleté le
catalogue de l’éditeur pour voir cette couverture en entier. Mais Detroit, je vous en reparlerais. Entre
deux, j’ai bouclé un roman pour Oskar qui à pour nom de travail « Dans ta
race ». J’y parle de racisme. Sa première version a été bien reçue dans
son écriture par quelques éditeurs, mais ne pouvait pas correspondre ou être
défendu par ceux-ci. Ils ne sont pas pléthores non plus. Du coup, je suis
reparti avec mon histoire sous le bras. Ma narration était hargneuse, plus
rentre dedans et plus vindicative. Le temps a passé, et Oskar m’a proposé d’en
faire une version plus courte pour sa prochaine collection. Ce que j’ai fait,
mais comme nous évoluons tous en permanence, j’ai aussi retravaillé le récit. Le
texte est donc plus un questionnement sur « pourquoi le racisme ? ». Ça
m’a semblé plus pertinent et si je ne dois faire que peu de livres dans mon
existence, j’espère que certains toucheront une poignée de lecteurs, ou leur
donneront matière à se poser des questions. Je sais, c’est prétentieux…
Depuis
quelques jours, outre mon scénario de BD (ne t’inquiète pas Sandra, ça avance),
de l’écriture pour des projets JdR secrets et d’autres petites choses pour
garder mon cerveau en éveil, j’ai repris l’écriture de mon roman Abandonné/s. Celui-ci, sortira chez
Pygmalion (une branche de Flammarion). Et se trouvera au rayon adulte. Je crois
que pour moi cela ne change rien dans l’écriture. On ajuste forcément quelques
sujets, mais pas tant que ça. J’ai donc refait un petit saut dans Detroit (la
ville) et surtout dans la playlist que je me suis constitué pour l’écrire. Pour
vous donner le ton, je suis entre Keith Jarrett et Max Richter (notamment la BO
de la série Leftovers). De quoi serrer un peu les tripes et jeter sur le
clavier quelques émotions (Oui, Florence, je vais garder des personnages
féminins en vie). Ce n’est pas facile de se baigner de nouveau dans cette atmosphère
lourde, surtout avec le voisin qui joue de la perceuse. Mais le jeu de rôle, ça
aide. Se glisser dans la peau des personnages et ressentir leurs émotions.
Evidemment, on s’en prend un peu plein la tronche selon les passages, mais que
vaut l’écriture si elle n’est pas sincère ?
Mais
je m’égare, car ce billet était surtout pour vous parler de mon vrai problème : je n’avais plus de carnet de notes.
Oui, c’est bon, moquez-vous ? C’est très utile et j’en ai une bonne
collection. Il y a ceux pour les croquis, ceux pour les croquis de jazz, ceux
dédiés à des jeux, et ceux qui mélangent un peu tout. Ces derniers se nomment pompeusement :
NOTES (J’y inscris aussi l’année). Et j’étais en rade. À sec. Rien. Nada. Le
véritable problème est que c’est tombé au moment où j’en avais le plus besoin :
des idées pour un prochain roman se déroulant à La Nouvelle Orléans. J’ai donc bricolé,
convertis un carnet de croquis en notes et inversement, et enfin, ce soir, j’ai
pu vider une case de mon esprit de tout ce fatras d’idées noir sur blanc. C’est
assez libérateur. Mon cerveau fonctionnant un peu comme un disque dur. J’ai
donc effectué un backup pour libérer
de la place et être certains de retrouver toutes mes idées (bonne sou
mauvaises) quelques part, quand je m’y pencherai… plus tard.
Donc,
si j’avais un conseil pour vos projets… ne soyez jamais à cour de carnets de
notes.
Pour un peu de pré-teasing Detroit :
nb : mon feuilleton ADN n'est pas terminé, il reviendra sous peu.
J'en ai, utilisés mais pas complètement, si tu veux
RépondreSupprimer