Je suis peu présent sur
ce blog. J’ai envie de vous dire que c’est pour la bonne cause. Mes deux
derniers romans (Nola Forever et On reconstruit bien les maisons après les
ouragans sont sortis et les retours sont pour le moment très positifs. Le
deuxième opus de l’escape book dans l’univers de Chi est également paru. Et en ce moment, je travaille sur le
troisième. Je suis donc en promo de ces livres, et entre plusieurs
contrats. Le second tome d’Ayati s’esquisse,
mais avant d’en parler, je préfère avoir le contrat signé : celui pour lequel
nous nous sommes battus avec Sandra. Je suis également au milieu de l’écriture
d’un roman qui à l’origine était prévu pour Gulf Stream… il ira finalement vers d’autres éditeurs. J’ai
déjà deux autres éditeurs potentiellement intéressés : à voir. Pour 2019,
même si pour le moment rien n’est officiellement contractualisé, je devrais
revenir avec quelques escape books. Il y aura également le voyage en Nouvelle
Angleterre et d’autres beaux projets. En tous cas, on va tout faire pour.
Je vous écris de ma chambre
d’hôtel à Carcassonne. Durant 2 jours je vais rencontrer des classes de lycées
et collèges pour mon roman Detroit, préselectionné
pour le prix Un livre dans l’Aude. Je
suis donc un peu éloigné des réseaux sociaux et d’un certain côté ça me va car
j’y lis beaucoup de haines de colères.
Pas celles légitimes contre le gouvernement mais celles contre « qui ne
porte pas les même couleurs que moi ». J’y lis des attaques sur « Les
gilets jaunes » où l’on fait des amalgames en piochant dans les clichés
des grands médias. Des avis très tranché sur ce qui doit être. Je vois aussi
des guerres entre auteurs. On pointe du doigt tel ou tel corps de métier pour
les avantages qu’il a et pas d’autres. Des jugements, des cours d’histoires et
de politique où les autres ne font que des mauvais choix. J’en suis assez triste. Nous devrions faire cause commune mais pour
des egos ou de jalousie tout s’effrite et au final, si l’on n’a pas une vue d’ensemble
pour le bien commun, on n’obtiendra peut-être que des miettes. Pour être plus
clair, je suis contre toutes ces violences et dégradations menées par certains « gilets jaunes »,
mais il semble que la première violence vienne du gouvernement et de la police,
alors ces personnes croient probablement que c’est la seule manière de se faire
entendre. Vu les dernières déclarations du 1er Ministre, peut-être
qu’ils ont raison. Sinon, il y a bien eu des actions racistes et fachistes de l’extrême-droite
mises sous les spots des médias, mais ce que je retiens plus chez ces personnes
qui défilent la plupart du temps pacifiquement ce sont qu’elles se tuent au travail
pour ne pas pouvoir finir financièrement leur mois. Toutes ces personnes à la
rue ; tous ces retraités qui fouillent les poubelles pour se nourrir ; tous ces infirmiers ou ces profs qui sont
maltraités et à qui on ne donne pas les moyens de faire leur job de
fonctionnaire… cela me fend le cœur.
Alors quand ces personnes revendiquent le droit à l’humanité, j’ai du mal à les
mettre tous dans le même panier que des casseurs.
Je crois sincèrement qu’un
morceau d’histoire de France est en train de se construire, ne sachant évidemment
pas ce que cela peut donner. Cependant, réduire cela à des clichés de notre
passé serait minimiser l’événement. Je vois simplement des individus qui en ont
assez d’être poussé dans l’esclavage. Et
même si au final on avance qu’un seul grand pas, ‘est toujours ça, on fera le
deuxième après. Des vies sont en jeu et j’essaye de ne pas trop juger, par
respect pour ceux qui se battent probablement plus que moi car mon combats n’est
aujourd’hui pas dans la rue, il s’effectue par mes créations, par mes courriers
à des élus, par des pétitions, par des actions ou des relais d’information…
Bref, c’est peut être
naïf mais je crois en la politique… en l’humain, je crois qu’il peut se dessiner
un monde meilleur par ses actions, et j’espère que c’est en train de se réaliser
pour nous tous, pour préserver nos acquis sociaux et pour continuer à avancer
ensemble.
Petite conclusion par Guilermo Del
Toro, dans son livre sur La forme de l’eau que je suis en train de lire : « [ce film] parle d’amour, un amour que
je crois possible et qui vient de l’acceptation et du renoncement au carcan de
la perfection, un amour sans forme, comme l’eau. Semblable à cet élément, il
peut s’infiltrer partout, souple, malléable et bienveillant.
Je
crois que nous sommes capables de nous aimer les uns les autres, et que nous
devons nous éloigner de ceux qui cherchent à nous tourner en ridicule parce que
nous sommes « différents », parce que nous sommes « l’Autre ».
Au
bout du compte, si vous parvenez à dépasser ces idéologies artificielles, il
n’y a pas d’ennemi.
Nous
n’avons que nous.
L’
« Autre », c’est nous depuis le début. »
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