Me revoilà avec un
échantillon de mes dernières lectures.
Tant d’étoiles dans la nuit, de Charlotte Bouquet (Rageot) est un
livre que l’on peut classer en polar avec une investigation, un meurtre d’entrée
de jeu et une quête du coupable. C’est surtout une plongée dans un Don Juan
contemporain, avec une victime pourrie jusqu’à l’os et un coupable qui est loin
de faire ça gratuitement. Un passage à Milwaukee et dans le milieu du rock. J’ai
beaucoup aimé ce livre, on tourne la première page pour se laisser embarquer d’une
traite sans le lâcher. Que dire de plus à part qu’en fait, j’aimerai bien avoir
un roman sur le personnage d’Angeni, l’Amérindienne qui a son résumé de vie dans
cette histoire, mais qui mériterait son propre roman.
Comme d’habitude, un
petit point de vue sur la couverture. Des codes couleurs polars, une photo noir
et blanc une typo rouge vibrante connotant la musique. Efficace, simple, je l’aime
bien mais sans plus. Elle est parlante, mais il manque ce petit quelque chose.
Peut-être est-ce dans la qualité du papier, ou encore un travail de vernis
sélectif. En tant qu’objet il répond à sa fonction de livre, mais on est par
exemple très loin du travail de livre-objet que l’on peut trouver chez Gulf
Stream. Vous pardonnerez ma comparaison, mais sur ma pile de lecture il y a
encore Là où tombent les anges.
Les Géants, de Benoit Minville (Sarbacane) est un texte assez rock’n’roll
aussi. Charlotte me poussait à lire « du Minville » depuis quelque
temps, j’ai donc pris le premier qui trônait sur l’étagère. Là encore on est
dans un registre polar. Ce que je ne précise pas pour ces deux romans c’est qu’on
est également dans une case ado, ou Young Adult, mais en fait on s’en moque de
la tranche d’âge quand c’est bien écrit. Et c’est le cas ici. Une histoire d’ado
sur la côte Basque. Des surfeurs, des histoires de cœurs, des histoires de
famille et un sombre passé avec le syndicat du crime marseillais qui resurgit.C’est
aussi l’histoire de deux familles liées depuis longtemps qui sont proches et
pourtant assez différentes, des amitiés viriles, des « trucs de mecs »,
mais il ne faut pas s’y tromper, bien que certains passages soient des jeux
avec les codes de certains genres, la place de la femme n’est pas laissée sur
la banquette arrière car c’est bien la part féminine qui joue la charnière
scénaristique de bien des chapitres. Donc là encore, je vous recommande ce
roman… si vous n’avez pas peur des romans dont on s’empare et n’abandonne plus
jusqu’à la fin. Niveau couverture, on a une silhouette avec ce van, des
couleurs chaudes et une bonne gestion graphique pour s’imaginer un des
personnages. Question de goûts, mais c’est une gamme colorée très plaisante,
une typo bien choisie le tout pouvant faire aisément une affiche de film.
Pour information, Les Géants vient de franchir le cap
cinéma puisque les droits viennent d’êtres achetés. Faudra voir ce que l’adaptation
fait de cette histoire très visuelle. J’espère que ça sera pareil pour le roman
de Charlotte, qui répond aussi à des critères cinématographiques et mériterait
lui aussi son adaptation.
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