Parfois, je
me remets en question, pour tirer le meilleur de moi-même et donc surtout pour
le jeu de rôles. Je me pose des questions, je tente évidemment d'y répondre et
je fais en sorte de garder ce qui me semble être de bonnes idées dans un coin
de ma tête. Parfois, j'en fais même des cartons.
C’est plus une expression de tireur mais c’est aussi celle
de tous ceux qui aspirent à un grand succès. Celui qu’on recherche en marchant
sur le fil du rasoir pour obtenir une bonne partie de jeu de rôles. Même quand
on est content du scénario que l’on a écrit, on ne sait jamais quel effet il
aura sur les personnages/joueurs. D’ailleurs, on ne sait pas non plus s’ils se
lanceront dans l’aventure.
Il n’y a pas de recette miracle, tout simplement car notre
média de partage nous renvoie à nos bons vieux cours de sciences
physiques : émetteur/récepteur. Nous avons l’émetteur premier (le Meneur
de Jeu ou MJ) qui émet aux premiers récepteurs (les joueurs et leur personnage
ou PJ). Sauf qu’au bout de quelques minutes de partie, la science appliquée se
transforme en bonto et on ne sait plus qui sont les émetteurs et récepteurs. Au
final, on se retrouve avec un groupe de joueurs autour d’une table, l’un d’eux étant
à moitié dissimulé par un paravent. Donc bien que le MJ « dirige » la
partie, nous avons tous les mêmes responsabilités autour de cette table : jouer ensemble. C’est à partir de là
que les bases de la réussite sont posées.
Donc, on peut s’amener à notre partie régulière avec un
scénario bien ficelé et ne pas avoir les résultats escomptés, ou y n’y rien
apporter et improviser pour tenter une belle réussite, un beau carton. Pour ma
part, je considère qu’il faut un peu des deux pour le jeu de rôles. Une bonne
préparation et une bonne improvisation. Mais autant qu’il est possible de
trouver sa voie dans des univers dits « bac à sable », autant que ces
derniers n’en demandent pas moins de préparation. En effet, une bonne impro’ ça se prépare. Il faut
connaître l’univers, ses codes, sa géographie et ses différents intervenants.
Pas besoin de tout savoir par cœur, mais si l’on maîtrise la mécanique sous le
capot, on redémarre plus facilement en partie en cas de panne.
Comment fait-on un
carton, alors ? Niveau scénarios, je vous laisse faire le tri de ce
qui se fait dans le milieu. On me parle de grandes campagnes cultes (forcément)
pour l’univers de Lovecraft ; on me précise dans l’autre oreille que Warhammer à son incontournable campagne
Impériale, que AD&D/D&D
possède aussi quelques perles ; du côté du Loup Blanc éditeur, c’est plus
rare, mais on a tout de même la bonne vieille chronique transylvanienne.
Lorsqu’on cumule 5 Anneaux, on
obtient des Ryoko Owari et Tombe de Iuchiban qui ont leurs moments de
gloire ; en France, on me glisse que l’Apocalypse de Nephilim est incontournable, que si on a les reins solides les
denses-books de COPS sont un long
fleuve tranquille et évidemment, il y a les successions de scénarios pour la
grande Laelith. Ouch ! J’ai
comme un goût de 90’s dans la bouche.
Certes il y a eu bien d’autres choses et certaines ne sont
pas encore passés dans le « culte » faute de récente sortie, mais on
pourrait presque en déduire que les meilleures histoires, sont donc faites maison. D’ailleurs, comme les
adaptations de toute cette liste pour convenir à votre table de jeu.
Après des faits, des
solutions. Comme précisé, pour moi il faut connaître son univers, ses
faiblesses et ses points forts, mais aussi sa musique. C'est-à-dire son rythme. Par exemple, est-ce que nous jouons
des porte-monstre-trésor ou un autre genre plus lent laissant le
drame-tire-larme s’installer ? Faut-il s’intéresser à la force pour manier
une épée et sa résistance pour savoir si elle tranche un épais bureau ou est-ce
qu’on se moque de la mécanique car on sait qu’un sabre laser ça tranche tout,
comme du beurre mou ? Savoir préparer, c’est déjà se poser les bonnes
questions.
Mais c’est aussi se
servir des bons outils comme par exemple les personnages non joueurs (PNJ).
Si vous devez resserrer la grosse vis plate de votre étagère de jeux de rôles,
vous n’allez pas utiliser le petit tournevis cruciforme. Et pourtant, cet outil
à un nom générique pour bien des têtes différentes. Comme les PNJ.
Mon commentaire n'est pas passé. J'aime beaucoup cet article, et je me disais aussi qu'il est difficile en tant que MJ de s'éloigner de ses propres archétypes de PNJ.
RépondreSupprimerOui, une lutte de tous les...scénarios :)
Supprimer