mercredi 5 décembre 2018

Petit mot avant dodo



Je suis peu présent sur ce blog. J’ai envie de vous dire que c’est pour la bonne cause. Mes deux derniers romans (Nola Forever et On reconstruit bien les maisons après les ouragans sont sortis et les retours sont pour le moment très positifs. Le deuxième opus de l’escape book dans l’univers de Chi est également paru. Et en ce moment, je travaille sur le troisième.  Je suis donc en promo de ces livres, et entre plusieurs contrats. Le second tome d’Ayati s’esquisse, mais avant d’en parler, je préfère avoir le contrat signé : celui pour lequel nous nous sommes battus avec Sandra. Je suis également au milieu de l’écriture d’un roman qui à l’origine était prévu pour Gulf Stream…  il ira finalement vers d’autres éditeurs. J’ai déjà deux autres éditeurs potentiellement intéressés : à voir. Pour 2019, même si pour le moment rien n’est officiellement contractualisé, je devrais revenir avec quelques escape books. Il y aura également le voyage en Nouvelle Angleterre et d’autres beaux projets. En tous cas, on va tout faire pour.



Je vous écris de ma chambre d’hôtel à Carcassonne. Durant 2 jours je vais rencontrer des classes de lycées et collèges pour mon roman Detroit, préselectionné pour le prix Un livre dans l’Aude. Je suis donc un peu éloigné des réseaux sociaux et d’un certain côté ça me va car j’y lis beaucoup de haines  de colères. Pas celles légitimes contre le gouvernement mais celles contre « qui ne porte pas les même couleurs que moi ». J’y lis des attaques sur « Les gilets jaunes » où l’on fait des amalgames en piochant dans les clichés des grands médias. Des avis très tranché sur ce qui doit être. Je vois aussi des guerres entre auteurs. On pointe du doigt tel ou tel corps de métier pour les avantages qu’il a et pas d’autres. Des jugements, des cours d’histoires et de politique où les autres ne font que des mauvais choix. J’en suis assez triste. Nous devrions faire cause commune mais pour des egos ou de jalousie tout s’effrite et au final, si l’on n’a pas une vue d’ensemble pour le bien commun, on n’obtiendra peut-être que des miettes. Pour être plus clair, je suis contre toutes ces violences et dégradations menées par certains « gilets jaunes », mais il semble que la première violence vienne du gouvernement et de la police, alors ces personnes croient probablement que c’est la seule manière de se faire entendre. Vu les dernières déclarations du 1er Ministre, peut-être qu’ils ont raison. Sinon, il y a bien eu des actions racistes et fachistes de l’extrême-droite mises sous les spots des médias, mais ce que je retiens plus chez ces personnes qui défilent la plupart du temps pacifiquement ce sont qu’elles se tuent au travail pour ne pas pouvoir finir financièrement leur mois. Toutes ces personnes à la rue ; tous ces retraités qui fouillent les poubelles pour se nourrir ;  tous ces infirmiers ou ces profs qui sont maltraités et à qui on ne donne pas les moyens de faire leur job de fonctionnaire…  cela me fend le cœur. Alors quand ces personnes revendiquent le droit à l’humanité, j’ai du mal à les mettre tous dans le même panier que des casseurs. 



Je crois sincèrement qu’un morceau d’histoire de France est en train de se construire, ne sachant évidemment pas ce que cela peut donner. Cependant, réduire cela à des clichés de notre passé serait minimiser l’événement. Je vois simplement des individus qui en ont assez d’être poussé dans l’esclavage. Et même si au final on avance qu’un seul grand pas, ‘est toujours ça, on fera le deuxième après. Des vies sont en jeu et j’essaye de ne pas trop juger, par respect pour ceux qui se battent probablement plus que moi car mon combats n’est aujourd’hui pas dans la rue, il s’effectue par mes créations, par mes courriers à des élus, par des pétitions, par des actions ou des relais d’information…
Bref, c’est peut être naïf mais je crois en la politique… en l’humain, je crois qu’il peut se dessiner un monde meilleur par ses actions, et j’espère que c’est en train de se réaliser pour nous tous, pour préserver nos acquis sociaux et pour continuer à avancer ensemble.

Petite conclusion par Guilermo Del Toro, dans son livre sur La forme de l’eau que je suis en train de lire : « [ce film] parle d’amour, un amour que je crois possible et qui vient de l’acceptation et du renoncement au carcan de la perfection, un amour sans forme, comme l’eau. Semblable à cet élément, il peut s’infiltrer partout, souple, malléable et bienveillant.
Je crois que nous sommes capables de nous aimer les uns les autres, et que nous devons nous éloigner de ceux qui cherchent à nous tourner en ridicule parce que nous sommes « différents », parce que nous sommes « l’Autre ».
Au bout du compte, si vous parvenez à dépasser ces idéologies artificielles, il n’y a pas d’ennemi.
Nous n’avons que nous.
L’ « Autre », c’est nous depuis le début. »

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