dimanche 16 septembre 2018

Les chemins de la perdition


Évanouies (Megan Miranda – ed. La Martinière)
Nic s’était pourtant promis de ne pas revenir dans sa ville d’enfance, là où se sont déroulés tous ces drames durant sont adolescence. Dix ans plus tôt sa meilleure amie y a disparu, et maintenant, pour des raisons familiales elle est obligée d’y retourner.
Ce thriller se met dans la catégorie des « retours au bercail », ces héros qui reviennent chez eux, que cela soit de manière physique ou psychologique. D’ailleurs, ce livre est un thriller mais il aurait très bien pu trouver sa place en Young Adult, comme quoi, les cases…





Megan Miranda nous embarque dans la tête de son héroïne Nicolette (j’imagine que ce type de prénom est exotique pour une Américaine) qui va retrouver ses copains d’enfance, de son premier amour à sa copine qui la déteste ou encore son frère toujours si peu agréable… Elle y retourne pour son père mais une fois sur place c’est une adolescente qui disparaît, exactement comme Corinne (nouveau prénom exotique ?) sa meilleure amie de l’époque, cette fille sans limite mi-ange et mi-démon. Alors tout à coup, tous ces souvenirs remontent à la surface et sa vie s’enfonce dans ce passé sombre et tragique.
Le roman est très bien rythmé, mais c’est surtout l’architecture de son écriture qui m’a plu. Partir du présent, et remonter les 15 derniers jours jusque de nouveau au présent en sachant ayant connaissance d’élément mais en dévoilant petit à petit l’histoire et ses personnages petit à petit. Une belle boucle narratrice, une construction osée et très bien réussie préservant le suspens. Un très bon ouvrage même si pour moi on peut faire abstraction du « Hitchcockien » attribué par le New York Times. On notera aussi au passage que le titre original est « All The Missing Girls », qui bien que très bien traduit par « Évanouies », perd une once de ses différents niveaux de lecture sur les filles disparues, ou encore les filles qui se perdent, rapport à cette adolescence rock’n roll. 

NB : J'ai oublié de parler de la couverture et de son très bon choix iconographique. Je trouve que cette image correspond tout à fait au roman, racontant tant de choses et en dissimulant tout autant : on a envie de passer devant le personnage féminin pour voir ce qu'il s'y passe. Et aussi nettement mieux que la version Poche du Seuil avec cette femme qui s'éloigne. 

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